• Le Passage

    Une légende raconte que deux îles n'étaient séparées que par quelques centimètre d'eau et que d'un pas on pouvait rejoindre l'autre. Wataru avait toujours cherché ces deux îles.

    Le Passage

    Bonsoir !

    Aujourd'hui, je vais vous mettre le Bout d'histoire avec le thème que vous avez choisi grâce au sondage, c'est à dire Fantastique. Heureusement, cette fois, je n'ai pas eu besoin de rallonger le sondage, vous vous êtes décidez de vous-même ! ;)

    Je vous avoue que j'ai eu un peu de mal à avoir une bonne idée, cette fois ci... 

    J'espère que ça vous plaira quand même, bonne lecture :

     

    Wataru avait entendu parler de ces deux îles qu'on disait tellement proche qu'on pouvait faire un pas depuis l'une pour rejoindre l'autre. Seule une petite coulée d'eau les séparait. Que quelques centimètres.  

    Depuis toujours le garçon avait entendu cette légende. Et depuis autant de temps, il avait essayé de trouver ces deux îles. On disait que si on faisait ce pas, un pied sur une île, et le deuxième sur l'autre, les deux petits continents étaient alors réunis comme un seul. Et cette personne qui les reliait était tellement importante que quand son pied quittait le sol de l'île d'origine, on pouvait entendre la terre pleurer. Car les deux bouts de terre cherchaient depuis toujours à se relier, mais n'avaient jamais réussi à combler ces quelques centimètres qui les séparaient l'un de l'autre. 

    Wataru à califourchon sur sa monture se baissa pour mieux distinguer ce qui glissait sous lui. La mer bleue qu'il survolait à dos de dragon avait un défaut. Une tache marron et verte ressortait et la curiosité du garçon fut éveillée. Il obligea son dragon à se rapprocher doucement de l'île, quand il fut à assez proche, il s'arrêta. L'île avait une forme assez originale, de la même forme qu'un Donut. Ronde, mais avec un trou au milieu où l'eau de la mer avait réussi à s'introduire et qui formait ce qu'on pouvait appeler une cuve, remplie d'eau salée. D'énormes palmiers, les feuilles trop lourdes, tombaient de part et d'autre de l'île et touchaient l'étendue bleue. 

    Le garçon fronça les sourcils. Tout ça était vraiment bizarre. Il voulait se poser pour en savoir plus. Mais l'île semblait être remplie que de grands arbres tous collés les uns aux autres, et il ne pouvait pas se poser avec son dragon trop conséquent sans fendre certains troncs en deux. Il fit le tour de l'île et repéra entre les arbres, un coin un peu plus espacé. Il descendit toujours aussi doucement vers la terre avec son dragon aux écailles rouges.  

    Se dessina alors des habitations en bois. Wataru comprit qu'on avait libéré cet espace exprès pour les départs et atterrissages en dragon. Aucun autre endroit de l'île n'était aussi dégagé. Plus il se rapprochait, et plus il pouvait repérer les maisons entre les grands arbres. On le vit arriver et certains villageois vinrent se rapprocher pour l'accueillir. Le dragon se posa docilement sur le sol, mais un nuage de poussière s'envola quand même et pendant un instant, le garçon ne voyait plus rien. Quand le nuage disparu un vieil homme se rapprocha et mit une main sur le museau de son dragon. 

    - Bienvenue sur Les Iles Séparées, déclara-t-il avec un sourire bienveillant. 

    Wataru faillit tomber à la renverse en entendant ce nom. Ça faisait tellement longtemps qu'il cherchait ces deux îles qu'il avait fini par abandonner. Il n’arrivait pas à y croire. C'est quand on ne cherchait plus les choses qu'on les trouvait. Il n'avait jamais cru à cette phrase, mais elle se révélait véridique à l'instant. 

    - Les Iles Séparées ? répéta-t-il, incrédule. 

    Le vieil homme n'avait pas perdu son sourire et lui répondit en hochant la tête. Il y était bien dessus. Wataru se laissa glisser du dos de son dragon et foula pour la première fois le sol de ces îles mythiques. Le vieil homme guida son dragon vers une des granges construites à cet effet. Le garçon le suivit sans rien dire, essayant de garder en mémoire autant de détaille que possible. Bizarrement, il avait l'impression que d'avoir trouvé ces îles était un coup de chance et que c'était la seule fois qu’il les verrait. Plus tard, s'il ne revenait pas, il voudrait se souvenir de tout. 

    Quelqu'un lui prit la manche et il se retourna dans un sursaut. C'était une petite fille aux cheveux raides et bruns qui lui souriait de toutes ses dents. Ici, tout le monde souriait toujours. Le garçon lui renvoya sont sourire mais d'une façon un peu plus timide. Il n'était pas vraiment à l'aise en présence d'autant d'étranger. 

    - Naru ! s'écria quelqu'un devant eux. 

    C'était apparemment la mère de la petite fille. Elle s'agenouilla et vint la prendre dans ses bras. Elle aussi avait un sourire aux lèvres. 

    - Vous êtes touriste ? demanda-t-elle en se relevant. 

    Wataru eu un infime hochement de tête, mais la femme le remarqua. 

    - Vous êtes venu voir le Passage ? 

    - Le Passage ? 

    Le garçon ne savait pas ce qu’était "le Passage". Même s'il avait une petite idée, il ne voulait pas s'avancer. 

    - L'endroit où les deux îles se séparent, le Passage, expliqua-t-elle, comme si c'était évident. 

    Evidemment, Wataru avait tout de suite fait le lien, mais il ne savait pas que ça s'appelait ainsi. Après tout, sur ces petites îles, il ne devait rien avoir de plus à visiter. 

    - Oui, je suis venu le voir, répondit-il. 

    - Je peux vous y emmener tout de suite, si vous voulez. Je suis guide, je connais les deux îles comme ma poche. A moins que vous ne vouliez vous installer à l'hôtel avant ? 

    Quelle chance de tomber sur un guide aussi vite ! Même s'il ne doutait pas qu'il aurait trouvé le Passage sans son aide, mais il préférait avoir quelqu'un qui connaissait le terrain avec lui. Il accepta donc sa proposition et le petit groupe se mit tout de suite en marche. La femme posa son enfant et la prit par la main. 

    - Suivez-moi ! fit-elle. 

    Wataru ne se fit pas prier et lui emboîta le pas. Après avoir dépassé les maisons en bois qui s'étalaient sur quelques mètres autour de la piste d'atterrissage, ils se retrouvèrent seuls entre les arbres, sans plus croiser un seul habitant. Les arbres étaient vraiment grands, et aussi enfoncé dans la forêt, il ne voyait même plus le ciel. Mais ça n'avait pas l'air de déranger la mère de Naru qu'il apprit s'appeler Georgette. Georgette ne ressemblait pas du tout à sa fille. Elle avait les cheveux courts, presque blonds et frisés. Sa peau était halée alors que sa fille était très blanche. Et pour finir, ses yeux étaient plutôt clairs alors que ceux de l'enfant étaient d'un noir foncé pour aller avec ses cheveux. Enfin, c'était pour les grandes lignes. On voyait bien que Naru n'était qu'une enfant avec les traits du visage encore ronds alors que ceux de sa mère étaient plus travaillés et creusés. La jeune femme sourit à Wataru en le voyant l'observer ainsi. 

    Puis elle s'arrêta. 

    - Qu'est-ce qui se passe ? s'enquit-il. 

    - Nous sommes arrivés, dit-elle simplement. 

    Et de sa main libre, elle désigna un point devant elle, entre deux arbres. Le garçon fit la navette entre le point et Georgette des yeux en fronçant les sourcils. Il comprit alors qu'elle le laissait passer devant. Doucement, il prit la tête du groupe. Il ne s’inquiéta de se perdre car après avoir dépassé les deux arbres, il trouva le Passage.  

    Les arbres avaient été coupés à cet endroit, comme en face sur l'autre île. Wataru ne comprenait pas pourquoi il ne l'avait pas repéré depuis le ciel. Au sol, seul de l'herbe poussait. Mais le plus beau était d'entendre ce filet d'eau couler pour remplir la cuve qu’ils voyaient sur leur gauche. De voir les gouttes d'eau passer entre les pierres glissantes pour rejoindre leurs consœurs. Wataru en eut le souffle coupé. 

    - Alors ? fit Georgette en le rappelant à la réalité. Magnifique, pas vrai ? 

    Oui, c'était magnifique, même si on ne comprenait pas vraiment pourquoi. Il avait quelque chose dans cet endroit de... magique, oui, c'était le mot. Wataru n'arrivait pas à quitter l'eau des yeux. C'était complètement hypnotisant.  

    - Vous voulez le faire ? demanda-t-elle les yeux grands ouvert. 

    Elle aussi était émerveillée. Même si elle vivait sur cette île, même si elle pouvait voir le Passage tous les jours, elle était toujours aussi éblouie par cette vision. Et le fait de pourvoir passer d'une île à l'autre l'enchantait toujours autant. 

    - Bien sûr, répondit Wataru. 

    Il n'était venu que pour ça.  

    - Allez-y. 

    Le garçon se rapprocha lentement du cours d'eau. Les deux îles étaient effectivement assez proches pour pouvoir rejoindre l'autre d'un pas. Entre les deux îles, il y avait quelques centimètres d'eau profonde. Le garçon se souvint alors de la forme de l'île. La forme d'un Donut. Pour que les deux îles soient vraiment séparées, il aurait fallu qu'un deuxième Passage semblable à celui-ci existe. Mais Georgette n'en avait pas mentionné. Il décida de mettre ça de côté pour l'instant et de demander à la jeune femme plus tard. 

    Wataru prit son courage à deux mains. Il serra les poings et prit une grande inspiration. Il allait enfin le faire, après autant de temps... Il n'imaginait même plus le découvrir. 

    Il sourit, leva le pied et le posa de l'autre côté. Pendant un instant, le temps s'arrêta. Un léger vent se leva et entre le bruissement des feuilles, on pouvait entendre comme un soupire. 

    Wataru ne voulait plus bouger. C'était encore plus magique d'être le Passage que de le voir. 

    Les deux îles étaient enfin réunies. Grâce à lui. 

     

    Voilà. Bon, je vous avoue que je ne l'ai pas écrit tout à fait comme je l'avais imaginé au début.... Mais je le trouve mieux ainsi...

    Georgette et sa fille ont été inventées à la dernière minute. Normalement, Wataru aurait dû être seul à découvrir le Passage...

     

    Oyasumi (Bonne nuit) !

     

    G.

    « J'ai SoifTraverser la Ligne »
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