• Pour la dernière fois

    Lena revient dans la ville de son enfance et retrouve Ben.

    Ya-hallo ! (C'est vraiment comme ça que je le dis. Vous voyez, en restant plus longtemps sur le ya que le hallo...)

    Aujourd'hui, on se retrouve pour un Bouts d'histoire, plus long que la normale. C'est assez drôle, parce que la dernière fois, on m'a dit que mon Bout d'histoire était plus petit que d'habitude, mais cette fois, il va être bien plus long. Je me rattrape, on va dire ;)

    En fait, j'étais supposée finir d'écrire un autre Bout d'histoire, mais à la place, j'ai écris celui-ci qui m'a pris du temps et encore deux autres, sans écrire le premier... L'excuse que j'ai envie de donner c'est : en écriture, si on ne se sens pas d'écrire un texte, vaut mieux pas l'écrire parce qu'on va faire n'importe quoi...

    Ou sinon, bonne lecture !

     

    Lena s'installa difficilement sur une chaise haute du bar. Elle observa le barman jouer avec les verres et les bouteilles, créant de nouveaux cocktails. Une tête rousse s'assit à côté d'elle.

    - Je peux t'offrir un verre ?

    Lena se tourna vers l'homme qui venait de l'aborder. Elle ouvrit de grand yeux en le reconnaissant.

    - Henry !

    Elle se rapprocha pour qu'ils puissent se faire la bise.

    - Tu as tellement changé ! s'exclama-t-elle en reculent pour le détailler. Tu as énormément maigri !

    - Oui, ça fait un bout de temps maintenant, confirma-t-il avec un sourire. Toi aussi tu as changé.

    - Arrêtes, tu peux le dire que je n'ai toujours pas grandi. On dirait que je suis encore une ado.

    - Ce n'est pas faux.

    Ils rirent ensemble.

    - Alors, pour ce verre ? reprit Henry.

     - Oh. Mais je croyais que les boissons étaient gratuites étant donné que c'était l'anniversaire de Ben.

    Et comme pour marquer ses propos, la jeune femme jeta un coup d’œil derrière elle. Elle trouva Ben sur la piste de danse collé à une fille qui était totalement inconnue à Lena. Elle revint rapidement vers Henry afin d'échapper à ce spectacle.

    - Oui, c'est effectivement gratuit, mais je ne savais pas comment t'aborder autrement, expliqua Henry.

    Lena lui fit un grand sourire.

    - Je veux bien que tu m'offres un verre dans ce cas.

    - Super, souffla-t-il en souriant à son tour.

    Alors qu'il faisait signe au barman, on s'approcha d'eux.

    - Lena ?

    Le jeune femme se retourna et tomba littéralement de son siège. Henry dû lui attraper précipitamment le bras pour l'empêcher de s’effondrer au sol.

    - Ben !

    Cette fois, elle n'osa pas s'approcher pour l'embrasser. Et ils restèrent à se sourire à distance. Il était venu avec la fille qui avait dansé collée contre lui. Ils se tenaient bras dessus, bras dessous, ce qui montrait encore une fois leur proximité.

    - Joyeux anniversaire ! fit Lena.

    - Merci, la remercia Ben.

    Pendant un instant, ils ne dirent plus rien. Ils s'observèrent tous les quatre en silence. Mais pour Lena, il n'y avait que Ben. Et c'était presque comme si elle le rencontrer à nouveau pour la première fois. L'éclat dans ses yeux verts, ce sourire hésitant.

    - Je croyais que tu ne devais pas venir, fit-il remarquer. Je ne comptais pas te voir ici.

    - Effectivement, ce n'était pas prévu. Mais j'ai changé mes plans. J'avais besoin de venir.

    S'ils avaient été seuls, tous les deux, elle lui aurait demandé si ça lui faisait plaisir de la voir aujourd'hui. Parce que Lena, elle, était vraiment heureuse de le retrouver. Mais ils n'étaient pas seuls.

    La fille qui l'accompagnait se racla soudain la gorge.

    - Ah oui ! se rappela Ben. Lena, je te présente Jean, la mère de mon futur enfant.

    Il finit en posant une main sur le ventre de la jeune femme, d'un geste protecteur. Jean recouvra sa main de la sienne.

    Lena leva ses deux sourcils, totalement abasourdie.

    - Oh ! Ton enfant...

    - Oui, confirma Jean. Donc tu es Lena. Ben m'a beaucoup parlée de toi.

    - Ah bon ?

    Jean hocha la tête. Lena ne savait pas si elle était plus étonnée de le voir devenir papa ou qu'il ait parlé d'elle. D'habitude, on ne parlait pas de ses ex à sa petite amie, pas vrai ?

    - En tout cas, c'était super sympa de t'avoir enfin rencontrée.

    Lena s'obligea à sourire jusqu'à ce qu'ils se soient bien éloignés. Puis elle se rassit et se tourna vers le bar. Un verre avait été posé devant elle. Elle en but rapidement une gorgé. Ce fut une erreur parce qu'elle ne la supporta pas et elle dut se forcer à tout avaler jusqu'au bout pour ne pas paraître trop mal polie.

    - Ça va ? demanda Henry.

    - Je crois que je vais vomir, avoua-t-elle.

    Il fit une grimace. Plus embêté que dégoûté.

    - Je te ramène ? proposa-t-il.

    Lena lui sourit encore, mais cette fois de soulagement.

    - Merci, Henry.

    **

    Lena arrêta de taper du pied à un rythme effréné quand elle vit Ben apparaître devant le café. Un petite cloche tinta au moment où il entra. Il lui sourit en la repérant assise à sa table. Il la rejoignit en deux enjambés. Avant même qu'ils ne puissent échanger un mot, une serveuse vint prendre la commande de Ben.

    - Comment ça va, Lena ?

    Pendant un instant, elle se demanda si sa mère ne l'avait pas contacté pour lui expliquer ce qui lui arrivait. Mais Ben souriait trop pour parler de sujet aussi sérieux.

    - Je vais bien et toi ?

    - J'avais peur que tu sois déjà partie.

    Lena avait l'impression qu'il avait dit cela pour exprimer comment il allait. Qu'il avait été très préoccupé par son départ et qu'il se sentait bien que maintenant qu'il l'avait devant ses yeux.

    - Mon train n'est qu'à 17 heures. Je voulais parcourir la ville avant de partir..

    - Ça fait longtemps que tu n'es pas venue.

    - Oui, c'est vrai.

    Elle aurait pu dire que ça la rendait heureuse qu'il ait remarqué son absence. Mais soyons sérieux, tout ceux qui la connaissaient s'étaient bien évidemment rendus compte qu'elle manquait à l'appel depuis plusieurs années.

    Un moment passa sans qu'aucun deux n'ajoute quelque chose. Lena le regarda dans les yeux pour essayer de deviner ce à quoi il pensait.

    - Donc, tu as dit que tu avais besoin de conseils avec le bébé ?

    Ce matin, il l'avait appelé, complètement essoufflé, vers 10 heures, en lui demandant s'ils pouvaient se voir aujourd'hui, parce qu'il aurait bien voulu qu'elle lui donne quelques conseils sur les bébés avant de partir. Lena avait entendu dans le fond les annonces énoncées habituellement à la gare. L'espace d'une seconde, elle s'était mise à espérer qu'il était venu l'empêcher de quitter la ville. Tous ses espoirs étaient retombés lorsqu'il avait évoqué son bébé qu'il allait avoir avec Jean. Elle ne savait pas ce qu'il était venu faire à la gare et il n'y avait qu'une toute petite partie d'elle qui cherchait encore à le découvrir. 

    Ben recula sur sa chaise, un sourire aux lèvres. Il croisa ses bras sur sa poitrine.

    - Le bébé n'était juste qu'un prétexte.

    - Pardon ?

    - Tu as vu Jean. 

    Elle était en train de rêver où il lui disait qu'il n'y avait pas de bébé ?

    - Son ventre ne s'est même pas encore arrondi. Je pense que les conseils peuvent attendre, tu ne crois pas ?

    Lena relâcha sa respiration. Elle était plus stressée de savoir qu'elle avait une chance avec lui que de découvrir qu'il n'y avait plus rien entre eux.

    Sauf que ce n'était pas encore tout à fait ça.

    - Donc... qu'est-ce que je fais là ?

    Il se rapprocha de la table, pour reculer. Lena retint encore une fois son souffle jusqu'à ce qu'il prononce sa réponse.

    C'est à ce moment là que la serveuse décida de revenir avec le café au lait de Ben. Ce dernier lui sourit et elle retourna derrière son comptoir. Ben riva à nouveau ses yeux vers Lena.  

    - Je voulais juste te voir, discuter avec toi. On pourrait aller se promener, il  y a un super jardin...

    - Ben, qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle en essayant de ralentir les battements de son cœur. Je ne pense pas que ta femme serait d'accord de te voir sortir avec d'autres filles, et plus particulièrement avec ton ancienne petite amie.

    Ben surprit Lena en éclatant de rire.

    - Qu'est-ce que j'ai dit ? fit-elle en croisant ses bras sous sa poitrine, quelque peu vexée.

    - Jean n'est pas ma femme.

    - Alors ta petite amie...

    - Non plus, contredit-il, toujours en riant.

    - Oh, fit Lena confuse, en fronçant les sourcils. Pourtant, elle est enceinte de toi.

    - Oui, c'est vrai, confirma-t-il en reprenant son sérieux.

    Toutefois, un éclat joyeux persistait dans ses yeux.

    - Tu vas t'expliquer ? voulu savoir Lena, exaspérée qu'il la laisse dans le noir.

    - On a eu une énorme dispute, il y a quelques semaines. On a été obligé de se séparer. Puis elle m'a appelé pour m'annoncer qu'elle était enceinte. Nous avons longuement discuté et avons décidé de nous réconcilier pour le bien du bébé. Je crois que je ne m'étais jamais aussi bien entendu avec Jean depuis que nous avons décidé de ne pas nous remettre ensemble. 

    - La façon dont tu dansais avec elle hier soir donnait l'impression du contraire.

    - Mauvaises habitudes.

    Leur histoire était encore récente. Et ça se sentait dans leurs gestes.

    Ben plissa les yeux.

    - Oh, mais attend, tu es jalouse !

    - Quoi ? Non, pas du tout.

    Elle était complètement. Mais elle ne voyait pas du tout pourquoi il aurait le droit de le savoir.

    - Bref, je ne comprends toujours pas ce que tu fais ici, dit-elle pour changer de sujet.

    - Hier soir, tu es partie tellement vite, nous n'avons pas eu le temps de rattraper le temps perdu.

    - Rattraper le temps perdu ? répéta-t-elle.

    - Oui. Je me suis toujours demandé si tu allais bien après que tu ais quitté la ville. Comment tu vivais, où tu vivais, avec qui tu vivais. Quelles études tu avais entrepris, quel job tu avais réussi à obtenir.

    Lena sourit, plutôt gênée. Mais l'espoir était toujours là : après toutes ces années, il pensait toujours à elle.

    - Sache que ce n'était pas aussi excitant que tu le fais paraître.

    Il sourit à son tour.

    Elle le laissa la détailler un moment. Elle put observer ses yeux descendre de ses iris marrons à son cou, s'arrêtant un peu trop longtemps sur ses lèvres. Puis ce fut ses clavicules, ses épaules et ses bras dénudés. Et enfin ses seins que Lena trouvait toujours trop petits. Puis il remonta vers ses yeux parce qu'assise ainsi, il n'y avait rien à voir de plus.

    Il se mordit la lèvre inférieure et posa ses bras sur la table. Lena remarqua qu'il n'avait pas touché à son café.

    - Approche, fit-il alors avec un petit geste de la main. Il faut que je te dise un secret.

    Lena souleva un sourcil.

    - Quoi ?

    C'était ça, le truc avec Ben. Il était toujours pleins de surprises, avec toujours cette joie de vivre. 

    - Approche, répéta-t-il.

    Elle s'approcha, comme il lui demandait, posant à son tour ses coudes sur la petite table du café. Ben lui prit les mains et se pencha pour mettre sa bouche au niveau de son oreille.

    - J'ai voulu faire ça dès l'instant où je t'ai aperçue dans ce bar, hier soir.

    Et avant qu'elle ne puisse faire un geste, il prit son visage entre ses mains et l'embrassa.

    **

    Elle était tombée pour la cinquième fois ce matin. Hier, en faisant la cuisine, elle avait failli mettre le feu à sa chambre d’hôtel au moment où ses jambes l'avaient lâchée. 

    Quand Ben l'avait appelée la veille, elle lui avait expliqué que ça ne pouvait plus durer. Qu'elle devait rentrer chez elle. Et sur le coup, il semblait avoir compris. Lena avait ensuite appelé sa mère pour la prévenir qu'elle rentrait. Puis elle avait commencé à faire ça valise.

    Elle voulait prendre le train de 10 heure, mais au matin il ne la laissa même pas sortir de l'hôtel.

    - Qu'est-ce que tu fais ? demanda Ben sans même un bonjour.

    C'était peut être la première fois depuis longtemps qu'elle le voyait sans son sourire éclatant.

    - Ben, s'il-te-plait, ne m'empêche pas de partir.

    Elle essaya de le contourner, mais il lui attrapa le poignet. 

    - Lâche-moi ! Tu me fais mal !

    Il desserra son emprise, mais ne la lâcha pas pour autant.

    - Explique-moi ce qui s'est passé, fit-il d'un ton plaintif. J'ai fait quelque chose de travers ?

    - Ce n'est pas ta faute Ben, c'est moi.

    - Lena, ce n'est pas une vraie excuse, tu le sais très bien.

    - Ben...

    Ils se disputaient dans le hall d'hôtel et on leur demanda purement et simplement de sortir s'ils avaient l'intention de continuer. Lena profita de cette intervention pour se diriger vers la gare, Ben sur ses talons.

    - Je ne comprends vraiment pas, continua-t-il dans son dos alors qu'elle traçait sans se retourner. Qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qui a changé ? Tout allait très bien entre nous et d'un coup, tu décides de rompre. C'est à cause de la facture d'hôtel ? Tu peux venir vivre chez moi, si tu le veux.

    - Ben, je te l'ai déjà dit. Rien n'a changé, tu n'as rien fait de mal, l'hôtel ne coûte pas si cher que ça. C'est juste moi. Désolée, je ne peux pas rester ici, je sais comment ça va finir. Je ne veux pas que tu endure cela. Il vaut mieux que ça s'arrête avant qu'il ne soit trop tard.

    - Je ne comprends rien à ce que tu racontes.

    Lena s'arrêta. Elle aurait tellement voulu crier sa frustration.

    - Ma mère a besoin de moi, dit-elle, comme un aveu.

    - Tu mens, décida-t-il en apparaissant devant elle.

    Ce n'était pas totalement faux, mais ce n'était effectivement pas la bonne réponse.

    Lena se mordit la lèvre inférieure, essayant de trouver une bonne raison qui le ferait partir.

    - J'ai besoin d'y aller, murmura-t-elle sans même savoir s'il l'entendait.

    - Et si je te disais que je t'aimais ? demanda-t-il plein d'espoir.

    Le cœur de Lena rata un battement et ses yeux se remplir soudain de larmes.

    - C'est encore pire, dit-elle, la voix enrouée par l'émotion.

    - Qu'est-ce que ça veut dire ?

    - Rien, répliqua-t-elle avec un semblant de sourire.

    Puis elle s'approcha et se mit sur la pointe des pieds pour l'embrasser délicatement sur les lèvres.

    C'était un baiser d'adieu.

    - Moi aussi, je t'aime, avoua-t-elle en posant sa tête contre son torse. C'est pour cela que je dois partir.

    - J'ai besoin que tu restes, chuchota-t-il dans ses cheveux.

    - S'il-te-plait, laisse-moi y aller.

    Il l'embrassa une dernière fois sur le front, puis s'éloigna sans un mot, ne sachant plus quoi dire pour la faire rester. 

    Quand il ne fut plus en vue, Lena éclata en sanglot.

    **

    Jean entra dans l'appartement d'un pas lent. Des T-shirt et jeans jonchés le sol, le canapé, la télévision et même l'évier de la cuisine.

    - Ben ?

    Elle traversa l'appartement jusqu'à la chambre. Il y avait un tas de couette sur le lit qu'elle souleva pour découvrir un Ben en caleçon, allongé sur le ventre. Il grogna en sentant l'air froid.

    - Ben, lève-toi, ordonna Jean.

    Il grogna une seconde fois.

    - Ça fait une semaine que tu n'es pas aller au boulot.

    - Tu ne comprends pas, Jean.

    - Si. Tu l'aimes. Mais elle est partie. Elle t'as laissé tomber.

    - Tu ne comprends vraiment rien. 

    - Alors lèves-toi et expliques-moi ! s'écria-t-elle. C'est ta faute ? C'est toi qui la faite partir ?

    - Non !

    - Alors arrêtes de te lamenter et vis ta vie. Tu sais très bien qu'il y a d'autres filles dans le monde qui n'attendent que...

    - Tu ne comprends pas.

    - Expliques-toi à la fin !

    Ben se releva et s'assit sur son lit. Il passa une main sur son visage. Sa gorge se serra lorsqu'il déclara :

    - Elle est malade.

    - Oh mon dieu...

    - Mais elle n'a pas voulu me le dire.

    - Quoi ? Mais alors comment l'a tu appris ?

    - C'est sa mère qui me l'a dit.

    - OK, fit Jean un peu déconcertée. Qui a appelé l'autre ?

    - C'est elle. Elle m'a demandé d'essayer de l'arrêter. Elle voulait que Lena reste auprès de moi. elle pensait que c'était mieux pour elle.

    Ben leva les yeux vers Jean.

    - Elle va mourir, Jean.

    Jean se sentit défaillir et elle s'assit au bord du lit.

    - Ben, tu ne devrais pas dire ce genre de chose à une femme enceinte.

    Elle ferma les yeux un instant, refoulant ses larme.

    - Désolé.

    Il lui laissa le temps d'encaisser le choc, puis reprit :

    - Elle ne voulait pas rester avec moi parce qu'elle ne voulait pas que je souffre quand elle ne serait plus là. Mais c'est trop tard, Jean, parce que je l'aime.

    - Alors, qu'est-ce que tu vas faire ? lui demanda-t-elle en ouvrant les yeux.

    - Qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je l'ai presque suppliée !

    - Mais tu n'es pas parti avec elle, fit remarquer Jean.

    Ben l'observa sans rien dire.

    - Tu crois vraiment que ça pourrait changer quelque chose ?

    - Je ne sais pas, Ben. Mais tu ne le sauras jamais si tu ne vas pas la rejoindre.

    - Donc je devrais y aller, selon toi ?

    - Si ça peut te faire sortir d'ici, oui.

    - Et le bébé ? demanda-t-il avec une dernière hésitation.

    - Ne t'inquiètes pas pour moi.

    Ben se leva précipitamment et vint enlacer Jean.

    - Merci, Jean. T'es la meilleure.

    - Contente d'avoir pu aider, lui répondit-elle plus doucement.

    Puis il partit en courant hors de l'appartement, sans argent, ni bagage pour rejoindre Lena.

     

    A chaque fois que j'essaie de me souvenir comment j'ai eu l'idée, j'ai besoin d'un temps de réflexion. Mais en fait, c'est simple. Je trouve qu'il y a de plus en plus de personnes malades autour de moi et c'était comme une évidence d'en parler à un moment. Pas parce qu'il faut parler des maladies, du cancer et qu'il faut se battre contre et que c'est horrible et tout ça. Même si tout ce que je viens de dire est vrai. C'est juste que je m'inspire de ce que je vois, j'entends et vis pour mes Bouts d'histoire, donc si le sujet de maladie revient souvent, je vais réfléchir à une idée sans même vraiment y penser. Je tiens à préciser que toutes ces personnes malades, je ne les connais pas spécialement, on va dire, mais c'est quand même assez bizarre d'en voir tellement.

    L'idée de base était en fait l'histoire d'une fille malade qui vient retrouver un gars qui avait beaucoup compté pour elle. Cependant, pour moi, à la fin, elle devait vraiment mourir. Et le garçon ne savait rien avant sa mort. Pour moi, c'était même Jean qui devait le lui annoncer. Après, comment elle avait su, ça se serait expliquer à un moment donner. Mais quand j'ai voulu écrire cette partie, j'ai pas pu. Je savais pas par où commencer, j'avais aucune inspiration.

    Ce texte devait aussi être construit en 5 parties : la rencontre au bar, le dévoilement de leur sentiment, une pause bonheur (cette partie qui est absente), séparation, et annonce de la mort. La pause bonheur a sauté parce que comme pour l'annonce de la mort, je n'avais aucune idée de comment l'écrire.

    Quand on y repense, ce Bout d'histoire est plus une histoire qu'un bout. Je veux dire, il y en a qui pourrait écrire un bouquin entier avec ça. Il manquerait plus la partie réconciliation, vous voyez ?

    Je trouve qu'à certains moments, les sentiments ou le décors n'est pas assez détaillé. Mais ça ne gêne pas. C'est un style, vous trouvez pas ?

    Je n'avais pas vraiment imaginé Ben avec ce caractère. C'est venue tout seul, et j'adore. :)

    Je trouve ça sympa aussi que ce soit la mère de Lena qui informe Ben. Jusqu'au bout, il fera semblant de ne rien savoir et Lena ne lui dira rien. C'est vraiment tout le but de l'histoire.

    Je ne sais pas si vous l'aviez compris, mais Jean et Ben travaillent ensemble. J'aime pensé que c'est comme ça qu'ils se sont rencontrés, mais on ne le saura jamais. J'adore la relation Ben/Jean. J'arrive pas à comprendre comment ils ont pu se disputer ces deux là u.u

    Je n'ai vraiment aucune idée pour le titre... Vous en pensez quoi ?

     

    A la prochaine ! 

    G.

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  • Commentaires

    1
    Lundi 2 Mai 2016 à 00:48

    J'ai une hypothèse sur la relation Ben/Jean... tu sais Gae, parfois y'a des gens, c'est fait pour être tes meilleurs amis, pas pour être en couple avec toi. Je sais pas comment expliquer ça autrement. Ma phrase est nulle. Mais je crois que tu m'as comprise ^^'

    Autrement, merci pour ce moment de déprime intense. ): (j'ai envie de chialer je suis trop triste je m'attendais pas du tout à ça D:)

      • Lundi 2 Mai 2016 à 07:42

        Et ton hypothèse est vraiment pas mal. Je n'y avais pas pensé du tout.

        Tout le plaisir était pour moi, Chik-Chik ! ;) (Tu t'attendais à quoi avec un titre pareil ? D'ailleurs, qu'est-ce que tu penses du titre ?)

      • Lundi 2 Mai 2016 à 07:46

        :3 *happy*

        Sauf que c'était pas ironique '^' (euh... pas à ça '^' pourquoi tout le monde est dépressif en ce moment? /ou alors c'est juste moi/ -autrement, le titre est bien choisi, et il prend tout son sens une fois que t'as fini le texte. :3)

      • Lundi 2 Mai 2016 à 09:46
        Je sais :) (je suis pas tellement dépressif, en tout cas, pas maintenant, je me suis bien reveillée ce matin… Oh, tu trouves pour le titre ? Tant mieux, j'ai vraiment eu du mal à le trouver…)
      • Lundi 2 Mai 2016 à 20:19

        (bon ça doit être moi alors ^^
        Ui, il prend vraiment tout son sens quand on a fini le bout d'histoire et je trouve ça super c: )

      • Lundi 2 Mai 2016 à 20:56

        (Surement^^ -Tant mieux ! :D)

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    2
    Lundi 2 Mai 2016 à 20:02

    C'est... émouvant, bien écrit, joli, triste...

      • Lundi 2 Mai 2016 à 20:09

        Oh, merci ! :)

        Qu'est-ce que tu penses du titre ? J'essaie de voir s'il correspond, ou non... J'ai eu du mal à le trouver...

      • Mardi 3 Mai 2016 à 18:06

        De rien! ^^

        J'aime bien le titre! :)

      • Mardi 3 Mai 2016 à 18:30

        Ok, si toi aussi tu penses que ça correspond, ça devrait aller ! ;)

      • Mardi 3 Mai 2016 à 18:36

        Oui, t'inquiète. Je n'ai pas d'idées à te proposer (mieux que ça). Et puis c'est très beau!

      • Mardi 3 Mai 2016 à 20:23

        Ok, merci ! :)

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